RESORPTION DES BIDONVILLES
L’ÉTAT, LA VILLE DE MONTPELLIER ET LE FONDATION POUR LE LOGEMENT DES DÉFAVORISÉS S’ENGAGENT POUR UN LOGEMENT DIGNE POUR TOUTES ET TOUS.
François-Xavier LAUCH, Préfet de l’Hérault, Michaël DELAFOSSE, Maire de la Ville de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole et Sylvie CHAMVOUX, Directrice Occitanie de la Fondation pour le Logement des Défavorisés, ont signé ce jour une convention d’objectifs et de partenariat sur la stratégie de résorption des bidonvilles sur le territoire montpelliérain, en présence de Caroline DUFOIX, adjointe au Maire en charge de la résorption de l’habitat indigne et Michel CALVO, Vice-Président du CCAS, afin de mettre à l’abri 163 ménages, soit 511 personnes, occupant aujourd’hui 13 bidonvilles sur l’ensemble du territoire de la Métropole de Montpellier.
Depuis 2020, un travail partenarial innovant porté par la Préfecture de l’Hérault et la Ville de Montpellier, en lien avec la Fondation pour le logement des défavorisés, a permis de construire une stratégie globale afin de résorber les bidonvilles du territoire.
La résorption du bidonville de Celleneuve en 2022 a été la première action commune, avec la création du village de transition de La Rauze. Celui-ci a permis d’accueillir 165 personnes (55 ménages), les résultats ont été probants : 64 ont pu accéder au logement social avec un accompagnement renforcé, le taux de scolarisation a atteint 80% à la rentrée 2023/2024, et 32 personnes sont sortis du dispositif avec un contrat de travail.
A partir de cette expérience réussie l’objectif du partenariat entre l’Etat, la Ville de Montpellier et la Fondation pour le Logement des Défavorisés est de s’engager sur une stratégie progressive de résorption des bidonvilles pour les 10 prochaines années.
L’Etat, la Ville de Montpellier et La Fondation pour le Logement des Défavorisés déclarent ainsi leur intérêt commun à la mise en œuvre d’une convention d’objectifs visant à résorber les bidonvilles du territoire montpelliérain, dans une approche complémentaire et concertée, s’appuyant sur une stratégie commune et sur un réseau de partenaires.
Considérant que les bidonvilles ne doivent pas être perçues comme une norme, mais bien comme une occupation illégale, des décisions judiciaires d’expulsion doivent être prises pour tous les sites et l’ensemble des acteurs doit en parallèle s’engager à se mobiliser pour qu’il n’y ait pas de nouvelles installations
Aujourd’hui 13 bidonvilles sur la Métropole de Montpellier ont été identifiés sur le territoire : 9 sur la Ville de Montpellier, 2 sur Saint Jean de Védas et 2 sur Lattes. 511 personnes (163 ménages) y vivent contre plus de 800 personnes en 2020.
Premières actions : la résorption du bidonville de l’avenue de Maurin et la sanitation du bidonville du Zénith
Cette convention fixe comme premier objectif la résorption du bidonville de l’avenue de Maurin avec le relogement de 10 ménages (34 personnes) d’ici la rentrée scolaire 2025, au sein de l’ancienne auberge de jeunesse située 2 Impasse de la Petite Corraterie, dans le Centre de Montpellier, en cours de réhabilitation. De plus différentes solutions d’hébergement seront étudiées à l’appui du SIAO Hérault (Service intégré d’accueil et d’orientation) afin d’éviter toute sortie sèche.
Ce projet est conduit en partenariat entre la Ville de Montpellier, l’État, la Fondation pour le Logement des Défavorisés, et les associations Quatorze et Croix-Rouge Française.
Ce projet intercalaire sur ce site inoccupé est réalisé dans l’attente d’un projet pérenne, porté par la Fondation pour le Logement à horizon 2027. Le bâtiment est ainsi mis à disposition par la Ville, qui finance les travaux réalisés par l’association Quatorze à hauteur de 300 000€. Le fonctionnement est par ailleurs financé par l’État, avec l’opérateur Croix-Rouge à hauteur de 213 000 € en 2025 pour 5 mois, pour rappel le budget consacré au village de transition de la Rauze s’est chiffré à 3.4M € sur deux ans.
En parallèle le bidonville dit du Zénith va être équipé de sanitaires grâce au mécénat de compétence de Razel Bec et de Bec Construction. Ces travaux vont permettre d’améliorer les conditions de vie des habitants de ce bidonville en attendant la résorption de ce bidonville qui interviendra dans trois ans minimum.
Journaliste : Pierric-Joël LOUBAT
Technicien : Antoine RODRIGUEZ