Le Club de la presse appelle à manifester samedi 21 novembre à 11 heures contre le projet de loi Sécurité Globale en se joignant au collectif "Danger Loi Sécurité Globale" de Montpellier. 

Cette semaine, les Députés examinent la proposition de loi “sécurité globale”. Ils le font en procédure accélérée, dans une période où les libertés sont réduites. Des organisations professionnelles, des associations, des collectifs, des syndicats de journalistes, des fédérations, la Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty dénoncent la volonté d’atteinte à la Liberté d’Expression et au Droit à l’Information de ce texte. 

L’article 24 prévoit des sanctions lourdes pour la diffusion de vidéos dans lesquelles des membres des forces de l’ordre seraient identifiables afin de les protéger. Dans la réalité, cette loi élargit la brèche des entraves à l’exercice du Journalisme. Cette brèche a été ouverte avec le schéma national du maintien de l’ordre qui impose aux journalistes de se disperser en même temps que les manifestant·es et l’on a vu les arrestations arbitraires qui en découlent lors des dernières manifestations. Et sans attendre le Garde des Sceaux annonce déjà qu’il veut réviser la loi de 1881. 

Nous avons besoin de faire nombre pour être entendus. Les patrons de presse ont un rôle à jouer car il s’agit de la sécurité de leurs journalistes sur le terrain dans l’exercice de leur profession, il s’agit du contenu de leur média et surtout il s’agit de défendre l’Éthique et la Liberté de la Presse. Nous ne pouvons pas travailler avec un empilement d’entraves.

Ensemble, mobilisons-nous samedi, soyons visibles en arborant nos cartes de presse.

Proposition de loi nº 3452 relative à la sécurité globale

Article 24

I. – Le paragraphe 3 du chapitre IV de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse est complété par un article 35 quinquies ainsi rédigé :

« Art. 35 quinquies. – Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police. »

IMPORTANT :

Le droit à manifester est autorisé malgré le contexte sanitaire, mais l’attestation classique ne le mentionnant pas, par conséquent il convient de se servir de l’attestation ci-jointe pour permettre aux citoyen·nes de se rendre à la manifestation de samedi. 

 


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Rendez-vous samedi 21 Novembre à 11 heures pour un départ prévu sur le parvis de l’Hôtel de Police (206, rue du comté de Melgueil, Montpellier).