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Benjamin TÉOULE rédacteur en chef du journal Le D’Oc , qui travaille en liaison avec Médiapart et le Point à mobilisé ses moyens pour réaliser un « Diapo-Son » afin de témoigner d’une situation et de rendre un hommage aux soignants qui sont en première ligne dans le combat sanitaire contre le Covid 19.

Il prend son téléphone pour solliciter des moyens afin de réunir les fonds nécessaires pour faire travailler une équipe sur le thème.  

Agglo.tv sans hésiter soutient l’initiative avec la « Voix Publique » et permet à Benjamin TÉOULE de concrétiser un Diapo-son original qui reprend en images l’ambiance d’une ville sous embargo sanitaire où les humains sauf dérogations le temps d’un déplacement ou d’approvisionnement, n’ont plus leur place dans la cité pour leur propre sécurité.

Une gestion de l’extrême pour palier la gestion comptable de la santé d’un pays. Moins de lits, moins de matériel, moins de personnels pour une rentabilité accrue, la santé coûte « une blinde » les ARS ont en charge la reforme et les restrictions.

Mais d’un seul coup, l’appel au secours des infirmières,des chefs de services, des acteurs de la solidarité et de la santé depuis tant d’années passent sur le devant des projecteurs.

Alors que le pays était sourd à leur « SOS d’une santé en détresse » le COVID 19 devenait leur plus grand avocat de tous les temps. « La santé à un prix » découvre-t-on au plus haut niveau. Les gouvernements ont volontairement ignorés cette évidence et l’addition tristement historique sera dans les annales du pays. En France le chiffre réputé officiel des morts dans les Hôpitaux et Maisons de retraites (les morts à domicile ne sont pas comptabilisés) sont à la hauteur d’une « défaite sanitaire » 

Si chaque année la France compte globalement 600.000 morts le nombre ramené à la période reste dans le « quota » … Cependant ce qui choque c’est l’absence d’organisation, de moyens de production de simples masques de protections, de respirateurs etc.. Pour une des principales puissances mondiale !! la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf revient a l’esprit.

La capacité des personnels soignant à se mobiliser est à l’image des soldats sur le toit de la centrale de Tchernobyl sacrifiés par ceux qui n’avaient pas sû gérer. Les soignants resteront dans les consciences comme les héros d’une situation qui aurait pu être mieux gérée par un gouvernement dépassé et une ministre qui savait ce qui allait arriver depuis au moins décembre 2019 4 à 6 mois avant le 16 mars !! Un temps précieux qui a couté la vie à des milliers de personnes, à des soignants qui sont morts dans l’exercice de leurs fonctions faute d’avoir eu les moyens de se protéger. Des victimes qui n’ont pu recevoir les soins faute de matériel.

Localement les maires devront assumer auprès des populations qu’il faut libérer dans le bon ordre et à bonnes distances. Les préfets seront mis en avant, les députés resteront au placard d’une démocratie confisquée. Il faut sauver la situation et le président d’un gouvernement déconfit incapable d’assurer une simple chaine de commande de masques qui préfèrera les réquisitionner aux régions où à ceux qui ont su s’en faire livrer, en accusant ceux qui osent les voler … On retiendra les mensonges d’état et les incohérences dans la gestion d’une crise sans précédent et pendant que le comité scientifique prescrit un retour des enfants à l’école en septembre , il faut relancer le pays arrêté faute d’avoir anticipé.

Il y aura un avant et un après, ? à chaque guerre c’est ce que l’on se dit , et pourtant tout à continué, la guerre s’est déplacée sur les marchés financiers et les conséquences se retrouvent sur le terrain sur chaque continents , les morts se comptent par milliers , …famine, cholera, pétrole, environnement.. La liste est longue, 2 mois de confinement auront permis de réfléchir à notre monde, sommes-nous capables de prendre la photo de la situation et de changer quelque chose ? 

Le Diapo-Son nous laisse réfléchir, car il est fort probable que nous ayons à revivre dans le futur proche une situation ou la crise économique et sociale supplante la crise sanitaire.

S’il devait y avoir une leçon à cet épisode, c’est bien que la santé à un prix et que la vie d’un pays en dépend complément. 

 

Pierric-Joël LOUBAT